Je
regardais la mer immense
Les vagues seules brisant l'absolu silence
Une étrange oisiveté, comme une attente...
Et si quelque chose venait troubler cette quiétude?
Un message de détresse arriverait jusqu'ici
Le message de désespoir d'une âme en agonie
Là-bas, au loin, sous de si beaux nuages
Puis-je imaginer que se désolent de tristes rivages?
Une main frêle, impatiente,
Jetterait une bouteille dans la solitude,
Symbole d'un cri perdu dans la masse liquide,
Le cri de ceux d'entre-nous
Souffrant d'une existence morbide.
Pourquoi cette pauvreté intérieure,
Au milieu des plus riches décors,
Une maladie qui ronge sans relâche,
Pareille à la mort?
Loin de vous, je respire la béatitude,
Mais l'amour veut que je consente
A vous aider,
A vous élever !!!
Cher ami je vous invite à vivre
Cette libre grandeur dont je m'enivre.
Plus fort, plus loin !
Encore !
Jusqu'au sommet ultime d'où tout nous appartient
!
Plus haut !
Que ton corps vibre de son intime
Jusqu'au bout des mains !
Que la passion t'enflamme
Et lève les barrières de ton âme !
Mortel sans limite !
Quel sens a ce jeu ?
Puis-je me soucier de toi,
Cynique et dangereux ?!
Attends-tu que la vie te quitte ?
Connais ce bonheur, mon frère,
D'habiter en ces sphères
Où ta conscience englobe le monde !
Et ris du malheureux destin
Auquel tu te condamnais si adroitement,
Vers lequel tu avançais, trébuchais, avec
acharnement,
Inexorablement !
Frère que j'aime
Viens avec moi regarder
Ces falaises et t'émerveiller
De la beauté que le vent sème.
En hommage
à Balavoine et Richard Bach
Texte mis en musique par Raphaël Revault